La genèse du village Anglais
Dans le courant des années 60, une ZAC (Zone Aménagement Concerté) est créée sur la commune de Pontault-Combault en accord avec la préfecture de Seine et Marne. une Société de Construction immobilière désignée « SCI Le Bois La Croix » ayant comme associé majoritaire « La Greencoat Properties Limited » société anglaise lançait sur des surfaces agricoles de la commune de PONTAULT COMBAULT (environ 7000 habitants à l’époque) un vaste programme immobilier qui sera réalisé par le promoteur EGTP.
La carte ci-dessous témoigne de la situation au début des années 60.
Le programme comprenait plus de 800 maisons individuelles, quelques immeubles collectifs et tous les équipements prévus par une convention de ZAC (Centre commercial, gymnase, terrain de rugby, tennis, centre culturel « chateau bois la croix », écoles etc.).
– voir la construction début 1970, article dans un bulletin municipal
– voir une histoire courte de la commune par un article dans un bulletin municipal de 1970
remarque: l’auteur du texte était secrétaire général de la mairie (Pierre Jacquet – 1963-2003). La prise de vue est faite depuis le toit du nouveau château d’eau, aujourd’hui en bordure de l’avenue Caminha (début construction 1969)
Les principes d’aménagement
Le promoteur anglais a cherché à créer un nouvel environnement correspondant à un esprit de hameau dans le style architectural anglais des villes nouvelles britanniques en constituant des unités d’une dizaine de pavillons groupés en épis sur une voierie en cul de sac avec rond point. Ces pavillons devaient posséder leur vie propre, avec leurs espaces libres, leur espace de jeux communs, leur espace d’équipement collectif. La liaison générale avec les autres unités se faisant par un cheminement de piétons vers les places de hameau.
L’aspect de hameau devait être renforcé par des plantations d’arbres :
– Tilleuls et sorbiers en alternance tous les 5m en bordure des voies, pins Griffitti (10%), cèdres verts (20%), pins noirs (30%), saules pleureurs (20%), peupliers d’Italie (20%) groupés en bouquets dans les parcelles non boisées.
– Haies de peupliers à la limite Nord-Est, le long des constructions existantes,
– Arbustes de type laurier, pyracanta, forsythia planté en bouquet de trois dans chaque rond-point,
– Haies de troènes en limite de toutes les parcelles
Le promoteur prévoyait l’engazonnement de toutes les parties communes en dehors des zones d’arbustes et des chemins.
Réalisation
Après la réalisation de 14 pavillons témoins dans un champ de maïs situé en bordure de l’avenue de l’hôtel de ville ; le programme débuta au nord du domaine acquis par la société avec la construction, en phases successives, d’environ 400 pavillons au Nord du CV N7 (avenue du Plessis à Combault.
A partir du réseau routier extérieur à l’opération, une chaussée en boucle reliait les voieries. Ce qui donnait à l’ensemble de ces premières phases l’aspect d’une palette de peintre.
Cette première réalisation fut marquée par de nombreuses difficultés que connut le promoteur anglais. Parmi ces difficultés citons de multiples malfaçons auxquelles durent faire face les premiers copropriétaires.
Le Bois La Croix
Ces difficultés contribuèrent à provoquer le retrait de « La Greencoat Properties Limited » de la « SCI Le Bois La Croix « . Elle fut remplacée le 11 janvier 1974 par la Société « BREGUET CONSTRUCTION SA » qui acquit à la SCI la partie restante à construire de l’opération.
Une nouvelle orientation architecturale
Le nouveau promoteur avait théoriquement le choix entre deux solutions : soit poursuivre le programme dans sa conception « anglaise » et dans le cadre de la convention de ZAC existante ; soit tirer parti de l’expérience et apporter au programme diverses améliorations, notamment en ce qui concerne le plan de masse. C’est cette dernière solution qui apparut incontestablement la meilleure à la lumière des constations suivantes :
Le plan de masse d’origine présentait un certain nombre d’illogismes :
– Les équipements collectifs étaient prévus pour être dispersés et excentrés par rapport à l’ensemble du programme ; en particulier le centre commercial, le gymnase et les terrains sportifs éloignés de la partie habitée,
– Le centre commercial était prévu pour une clientèle interne au village, donc situé au sein du domaine à l’écart des dessertes (CVO n°6 avenue de l’hôtel de ville et CVO n°7 avenue du Plessis à Combault.
Il apparut donc souhaitable de recentrer les équipements collectifs par rapport à l’ensemble du programme et de les regrouper en bordure du CVO n°7.
Le plan de masse d’origine prévoyait également l’édification de quelques immeubles collectifs de huit étages dans la partie ouest de l’opération, à proximité des bois. Il est apparu aux architectes de BREGUET CONSTRUCTION SA que ces constructions risquait de dénaturer le site dans lequel seul un habitat individuel peut s’inscrire harmonieusement. Aussi, heureusement pour le village il fut décidé de ne pas réaliser ces immeubles collectifs (modification de la convention de la ZAC).
Il sembla enfin souhaitable de modifier les modèles des maisons, d’une part pour remédier aux différents problèmes révélés à l’expérience dans les modèles d’origine.
Il a donc été recherché un nouvel environnement correspondant à un esprit de quartier, en opposition à l’esprit de hameau des premières phases. Les habitations étaient regroupées par unités de 15 à 20 logements reliées par des cheminements piétonniers.
Ces nouvelles orientations donnèrent lieu à un modificatif du règlement de copropriété et à un nouveau projet qui fut proposé à l’accord des copropriétaires lors d’une assemblée générale tenue le 25 janvier 1974.